La brigade du kiff en photo
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“Can You Make It?”, 3 amis et un bout d’Europe

“Can You Make It?”, 3 amis et un bout d’Europe

“Can You Make It?”, 3 amis et un bout d’Europe

11 oct. 2025


Red Bull “Can You Make It?”, 7 jours, 3 amis et un sacré bout d’Europe

Il y a des messages qui peuvent changer une semaine entière. 

Celui-ci venait d’Anouk, une amie de longue date que Mathilde ne connaissait pas encore. Elle venait de tomber sur “Can You Make It?” de Red Bull et m’a proposé, tout naturellement, d’y participer ensemble. Très vite, notre équipe s’est formée : La Brigade du Kiff avec Mathilde, Anouk et Tristan.

Le principe ? 300 équipes, sept jours pour traverser l’Europe, depuis l’une des 5 villes de départ, valider des défis et des checks points pour arriver à Berlin, le tout sans argent, avec des canettes de Red Bull comme monnaie d’échange, un téléphone bridé pour la sécurité et l’accès à la carte des défis, et un but simple : Faire un maximum de kilomètres et de checkpoints pour monter dans le classement. Ce n’est donc pas une course de vitesse mais un réel jeu de stratégie et d’orientation.

La sélection et le top départ

Pour candidater, il fallait envoyer une vidéo d’une minute présentant l’équipe, sa détermination et ses “petits talents”. On s’y est mis à fond. La vidéo a été acceptée, et un mail nous a confirmé que nous faisions partie des quelque 300 équipes sélectionnées. Derrière, tout s’enchaîne : billets à nos noms, contact avec un membre de Red Bull pour le briefing, et la préparation des sacs pour 7 jours d’imprévus : pulls, t-shirts, maillots de bain, bonnes chaussures, sacs étanches, tapis de sol, tente (on ne savait pas toujours où on dormirait)… On se prépare à tout vivre : le facile, le difficile, l’inattendu.

Nous décollons pour Budapest, notre ville de départ. Red Bull nous accueille, taxi, hôtel, et déjà l’énergie des autres équipes. Les 300 équipes sont réparties sur cinq villes : Barcelone, Amsterdam, Copenhague, Budapest et Milan. Tout le monde a le même objectif : rejoindre Berlin en 7 jours en maximisant les points.

Le soir, on nous explique le cadre : suivi GPS, téléphone bridé pour contacter le centre de contrôle si besoin, et une carte des défis sans localisation automatique (il faut se débrouiller). On y trouve les checkpoints, leurs horaires, les points rapportés, et des défis journaliers/hebdo. Ambiance montée à bloc, musique, et dodo. Le lendemain, petit-déj, puis rassemblement sur la grande place de Budapest pour un mini-festival de départ : animations, artistes, DJ, et distribution du kit (carte, canettes, carnet à tampons). On a deux heures avec nos vrais téléphones encore actifs pour dessiner notre itinéraire. Objectif optimiste : 8–9 checkpoints. Ensuite, on scelle nos téléphones personnels. Le jeu commence.

Red Bull “Can You Make It?”, 7 jours, 3 amis et un sacré bout d’Europe

Il y a des messages qui peuvent changer une semaine entière. 

Celui-ci venait d’Anouk, une amie de longue date que Mathilde ne connaissait pas encore. Elle venait de tomber sur “Can You Make It?” de Red Bull et m’a proposé, tout naturellement, d’y participer ensemble. Très vite, notre équipe s’est formée : La Brigade du Kiff avec Mathilde, Anouk et Tristan.

Le principe ? 300 équipes, sept jours pour traverser l’Europe, depuis l’une des 5 villes de départ, valider des défis et des checks points pour arriver à Berlin, le tout sans argent, avec des canettes de Red Bull comme monnaie d’échange, un téléphone bridé pour la sécurité et l’accès à la carte des défis, et un but simple : Faire un maximum de kilomètres et de checkpoints pour monter dans le classement. Ce n’est donc pas une course de vitesse mais un réel jeu de stratégie et d’orientation.

La sélection et le top départ

Pour candidater, il fallait envoyer une vidéo d’une minute présentant l’équipe, sa détermination et ses “petits talents”. On s’y est mis à fond. La vidéo a été acceptée, et un mail nous a confirmé que nous faisions partie des quelque 300 équipes sélectionnées. Derrière, tout s’enchaîne : billets à nos noms, contact avec un membre de Red Bull pour le briefing, et la préparation des sacs pour 7 jours d’imprévus : pulls, t-shirts, maillots de bain, bonnes chaussures, sacs étanches, tapis de sol, tente (on ne savait pas toujours où on dormirait)… On se prépare à tout vivre : le facile, le difficile, l’inattendu.

Nous décollons pour Budapest, notre ville de départ. Red Bull nous accueille, taxi, hôtel, et déjà l’énergie des autres équipes. Les 300 équipes sont réparties sur cinq villes : Barcelone, Amsterdam, Copenhague, Budapest et Milan. Tout le monde a le même objectif : rejoindre Berlin en 7 jours en maximisant les points.

Le soir, on nous explique le cadre : suivi GPS, téléphone bridé pour contacter le centre de contrôle si besoin, et une carte des défis sans localisation automatique (il faut se débrouiller). On y trouve les checkpoints, leurs horaires, les points rapportés, et des défis journaliers/hebdo. Ambiance montée à bloc, musique, et dodo. Le lendemain, petit-déj, puis rassemblement sur la grande place de Budapest pour un mini-festival de départ : animations, artistes, DJ, et distribution du kit (carte, canettes, carnet à tampons). On a deux heures avec nos vrais téléphones encore actifs pour dessiner notre itinéraire. Objectif optimiste : 8–9 checkpoints. Ensuite, on scelle nos téléphones personnels. Le jeu commence.

Jour 1 - Première étape : cap sur la Slovaquie

Première destination : Bratislava, avec un checkpoint “eau” (chez nous c’était noté “sky/wake” : maillot de bain, on fonce). Sans parler hongrois, on tente le stop à la sortie de Budapest. Au bout d’une heure de marche, une voiture s’arrête. On propose une canette (notre “monnaie”), on s’explique tant bien que mal et on file.

Arrivés avant la fermeture du checkpoint, on enchaîne le défi en maillot. Euphorie, premier tampon dans le carnet. Mais le ciel se couvre. Il pleut, et il faut trouver où dormir. Hésitation : tenter chez l’habitant ou planter la tente sur place ? On opte pour la tente, à l’abri, sur du bitume… Autant dire nuit courte et serrés : je dors dehors à moitié, Mathilde à moitié dehors, Anouk comme elle peut. L’aventure commence vraiment.

Jour 2 & 3 - Coup dur, pause à Győr (Hongrie)

Au réveil, Anouk est malade, très malade. On appelle Red Bull dès le premier matin. L’équipe locale (Tomy et une fille incroyable, Trinity) s’occupe de nous. Direction l’hôpital, tests, repos. On nous réserve un hôtel à Győr. Trinity nous apporte à manger, prend des nouvelles, fait le relais avec le centre de contrôle.

Après deux jours, Anouk peut se remettre debout et remettre son sac. Trinity nous demande si on se sent de continuer avec seulement 5 jours restants. Nous avions trop envie de vivre l’aventure : on accepte, on raccourcit l’itinéraire et on repart.

Jour 4 - Vienne et la valse dans la grande roue

Après quelques heures dans une station essence, un conducteur nous emmène jusqu’à Vienne. Le checkpoint du jour : monter dans la Wiener Riesenrad (la grande roue historique du Prater) et apprendre la valse… en inversant les rôles (les filles en “costume”, les garçons en “robe” — ambiance). En haut, un mariage improvisé entre équipes : c’est surtout drôle, absurde, et ça soude.

On réussit à manger un schnitzel (pas le meilleur burger du monde, mais ça cale) contre des canettes puis on cherche où dormir. On demande par ci, par là, sous la pluie. Un homme croisé dans la rue nous offre les clés de l’atelier de bijoux de sa femme pour la nuit. On a un toit, improbable et accueillant. On laisse tout propre, on rend les clés au monsieur le matin, il nous montre son propre atelier de conception et réparation de violons et nous offre le petit déjeuner puis on repars.

Jour 5 - Train, Brno et jus de… chou à Prague

À la gare de Vienne, on négocie deux stations de train (contrôleurs indulgents côté Autriche), puis on renégocie côté tchèque. On descend à Brno, puis on vise Prague.

Checkpoint insolite : écraser des choux aux pieds pour faire un jus “bien de là-bas”. On valide, on récupère des canettes de Red Bull bonus et on repart vers la gare. Sauf que… alarme incendie, gare fermée, plus de train. Plan B : gare routière. On tente un FlixBus pour Prague, le contrôleur vérifie la capacité et nous laisse monter contre quelques canettes. Quatre heures plus tard, on arrive.

Côté dodo, c’est sport. Un hôtel ne peut pas, mais nous oriente vers une auberge “ouverte d’esprit”. Le manager n’est pas là, mais le bar en dessous peut peut-être échanger un coup de main contre un couchage. On rencontre le patron (look méchant de James Bond, mais cœur en or) : il nous file les clés de son appartement, et nous propose de dormir dans une des chambres. On a un lit, un canapé, et un vrai toit. On aide un peu, on baroude dans Prague, on négocie trois kebabs contre des canettes (le serveur finit par comprendre notre explication), et on dort comme des loirs.

Jour 1 - Première étape : cap sur la Slovaquie

Première destination : Bratislava, avec un checkpoint “eau” (chez nous c’était noté “sky/wake” : maillot de bain, on fonce). Sans parler hongrois, on tente le stop à la sortie de Budapest. Au bout d’une heure de marche, une voiture s’arrête. On propose une canette (notre “monnaie”), on s’explique tant bien que mal et on file.

Arrivés avant la fermeture du checkpoint, on enchaîne le défi en maillot. Euphorie, premier tampon dans le carnet. Mais le ciel se couvre. Il pleut, et il faut trouver où dormir. Hésitation : tenter chez l’habitant ou planter la tente sur place ? On opte pour la tente, à l’abri, sur du bitume… Autant dire nuit courte et serrés : je dors dehors à moitié, Mathilde à moitié dehors, Anouk comme elle peut. L’aventure commence vraiment.

Jour 2 & 3 - Coup dur, pause à Győr (Hongrie)

Au réveil, Anouk est malade, très malade. On appelle Red Bull dès le premier matin. L’équipe locale (Tomy et une fille incroyable, Trinity) s’occupe de nous. Direction l’hôpital, tests, repos. On nous réserve un hôtel à Győr. Trinity nous apporte à manger, prend des nouvelles, fait le relais avec le centre de contrôle.

Après deux jours, Anouk peut se remettre debout et remettre son sac. Trinity nous demande si on se sent de continuer avec seulement 5 jours restants. Nous avions trop envie de vivre l’aventure : on accepte, on raccourcit l’itinéraire et on repart.

Jour 4 - Vienne et la valse dans la grande roue

Après quelques heures dans une station essence, un conducteur nous emmène jusqu’à Vienne. Le checkpoint du jour : monter dans la Wiener Riesenrad (la grande roue historique du Prater) et apprendre la valse… en inversant les rôles (les filles en “costume”, les garçons en “robe” — ambiance). En haut, un mariage improvisé entre équipes : c’est surtout drôle, absurde, et ça soude.

On réussit à manger un schnitzel (pas le meilleur burger du monde, mais ça cale) contre des canettes puis on cherche où dormir. On demande par ci, par là, sous la pluie. Un homme croisé dans la rue nous offre les clés de l’atelier de bijoux de sa femme pour la nuit. On a un toit, improbable et accueillant. On laisse tout propre, on rend les clés au monsieur le matin, il nous montre son propre atelier de conception et réparation de violons et nous offre le petit déjeuner puis on repars.

Jour 5 - Train, Brno et jus de… chou à Prague

À la gare de Vienne, on négocie deux stations de train (contrôleurs indulgents côté Autriche), puis on renégocie côté tchèque. On descend à Brno, puis on vise Prague.

Checkpoint insolite : écraser des choux aux pieds pour faire un jus “bien de là-bas”. On valide, on récupère des canettes de Red Bull bonus et on repart vers la gare. Sauf que… alarme incendie, gare fermée, plus de train. Plan B : gare routière. On tente un FlixBus pour Prague, le contrôleur vérifie la capacité et nous laisse monter contre quelques canettes. Quatre heures plus tard, on arrive.

Côté dodo, c’est sport. Un hôtel ne peut pas, mais nous oriente vers une auberge “ouverte d’esprit”. Le manager n’est pas là, mais le bar en dessous peut peut-être échanger un coup de main contre un couchage. On rencontre le patron (look méchant de James Bond, mais cœur en or) : il nous file les clés de son appartement, et nous propose de dormir dans une des chambres. On a un lit, un canapé, et un vrai toit. On aide un peu, on baroude dans Prague, on négocie trois kebabs contre des canettes (le serveur finit par comprendre notre explication), et on dort comme des loirs.

Jour 6 - Frontière vers l’Allemagne, Leipzig et une nuit chez l’habitant

Le matin, on part faire un défi pédalo autour d’une île de Prague — on était du côté de Slovanský ostrov — 15 minutes de tour, soleil, calme. Troisième checkpoint validé. Sac sur le dos, on file chercher du stop pour l’Allemagne.

Après des heures à marcher et patienter en station-service, un père de famille nous embarque côté allemand, discussions rock avec Google Traduction comme traducteur. On vise la frontière dans la région de l’Oberlausitz puis Leipzig. On manque un checkpoint à quelques minutes (fermé). Consolation : un pizzaïolo adorable nous échange une pizza chacun contre des canettes et des histoires.

On remplit le défi du jour (“aider quelqu’un”) avec deux cyclistes — l’un est français, l’autre allemand. L’Allemand nous invite à dormir chez lui s’il a l’accord de sa femme. C’est oui. Soirée simple, ils sont tous les deux backpackers alors ont discute voyage, mode de vie, l’envie de repartir. Douche, canapé, dodo. 

Jour 7 - Auto-stop express vers Berlin et le studio Red Bull

Après avoir remercié le couple qui nous a hébergé, nous repartons pour le centre sportif et le checkpoint ballon rond (trois défis avec un ballon). On est nuls, on rate, mais on garde le sourire.

Dernière grosse étape. Station-service, pancarte d’auto-stop, et après 1h30… un conducteur pressé nous prend et trace sur l’Autobahn. On arrive vite à Berlin. Direction le studio d’enregistrement Red Bull (checkpoint très convoité) — on tombe bien, il reste de la place. On enregistre, on réussit le défi, et on remporte un petit vinyle dédicacé. C’est notre cinquième tampon.

Il reste à trouver un lit. Beaucoup d’équipes sont déjà là, hôtels/auberges pleins. On marche longtemps jusqu’à un grand hôtel. Ils ne peuvent pas nous loger, mais acceptent qu’on se pose au lobby. Deux professeurs français en voyage scolaire s’installent près de nous, écoutent notre histoire… ils nous offrent un lit chacun, dans leur chambre (il y avait des lits en plus). En échange, ils nous demandent de raconter notre aventure à leurs élèves de 4ème. Marché conclu. On mange (un restaurant turc nous régale et refuse même nos canettes), on revient, on fait un petit exposé de 15 minutes : les collégiens n’en reviennent pas. La soirée se finit autour d’un verre avec les profs (espagnol, allemand, techno, CPE). Nuit parfaite.

Jour 8 - L’arrivée à Berlin et la grande soirée

Petit-déjeuner, puis marche jusqu’à la ligne d’arrivée, en passant par des morceaux d’histoire (le Mur de Berlin, des lieux mythiques de la nuit). À l’arrivée, on retrouve des vagues d’équipes, des bénévoles, et la personne du centre de contrôle qui nous a suivis toute la semaine — elle nous accueille avec un grand sourire. On fait tamponner nos cinq checkpoints : tout est en règle, pochette scellée jamais ouverte.

Navette, hôtel, douche chaude, et rendez-vous pour la grande soirée Red Bull “Can You Make It?” : un hangar, une terrasse, un DJ, 900 participants qui dansent, des récap’ des plus beaux moments, un rider freestyle qui enchaîne les figures, et des anecdotes folles (des équipes ont échangé des canettes contre des entrées improbables, même pour des championnats du monde). On n’a pas gagné la compétition, mais on a gagné tout le reste : des rencontres, de la débrouille, des toits inattendus, et cette sensation rare d’avoir vécu pleinement.

Suite à l’arrêt de l'aventure pendant deux jours on visait le top 200 et à l’affichage des scores (qui étaient cachés 24H avant la ligne d’arrivée) surprise… ON EST 191èmes ! Pas peu fières d’avoir fait mieux que 109 équipes en 5 jours.

Le lendemain, avion, retour à Paris. Bilan : environ 1 100 km parcourus sans argent, plus d’une soixantaine de canettes échangées, cinq checkpoints validés… et une amitié renforcée. On l’a fait.


Si vous avez été tenté par cette aventure, sachez que l'inscription est gratuite, et à lieu tout les deux ans !

Jour 6 - Frontière vers l’Allemagne, Leipzig et une nuit chez l’habitant

Le matin, on part faire un défi pédalo autour d’une île de Prague — on était du côté de Slovanský ostrov — 15 minutes de tour, soleil, calme. Troisième checkpoint validé. Sac sur le dos, on file chercher du stop pour l’Allemagne.

Après des heures à marcher et patienter en station-service, un père de famille nous embarque côté allemand, discussions rock avec Google Traduction comme traducteur. On vise la frontière dans la région de l’Oberlausitz puis Leipzig. On manque un checkpoint à quelques minutes (fermé). Consolation : un pizzaïolo adorable nous échange une pizza chacun contre des canettes et des histoires.

On remplit le défi du jour (“aider quelqu’un”) avec deux cyclistes — l’un est français, l’autre allemand. L’Allemand nous invite à dormir chez lui s’il a l’accord de sa femme. C’est oui. Soirée simple, ils sont tous les deux backpackers alors ont discute voyage, mode de vie, l’envie de repartir. Douche, canapé, dodo. 

Jour 7 - Auto-stop express vers Berlin et le studio Red Bull

Après avoir remercié le couple qui nous a hébergé, nous repartons pour le centre sportif et le checkpoint ballon rond (trois défis avec un ballon). On est nuls, on rate, mais on garde le sourire.

Dernière grosse étape. Station-service, pancarte d’auto-stop, et après 1h30… un conducteur pressé nous prend et trace sur l’Autobahn. On arrive vite à Berlin. Direction le studio d’enregistrement Red Bull (checkpoint très convoité) — on tombe bien, il reste de la place. On enregistre, on réussit le défi, et on remporte un petit vinyle dédicacé. C’est notre cinquième tampon.

Il reste à trouver un lit. Beaucoup d’équipes sont déjà là, hôtels/auberges pleins. On marche longtemps jusqu’à un grand hôtel. Ils ne peuvent pas nous loger, mais acceptent qu’on se pose au lobby. Deux professeurs français en voyage scolaire s’installent près de nous, écoutent notre histoire… ils nous offrent un lit chacun, dans leur chambre (il y avait des lits en plus). En échange, ils nous demandent de raconter notre aventure à leurs élèves de 4ème. Marché conclu. On mange (un restaurant turc nous régale et refuse même nos canettes), on revient, on fait un petit exposé de 15 minutes : les collégiens n’en reviennent pas. La soirée se finit autour d’un verre avec les profs (espagnol, allemand, techno, CPE). Nuit parfaite.

Jour 8 - L’arrivée à Berlin et la grande soirée

Petit-déjeuner, puis marche jusqu’à la ligne d’arrivée, en passant par des morceaux d’histoire (le Mur de Berlin, des lieux mythiques de la nuit). À l’arrivée, on retrouve des vagues d’équipes, des bénévoles, et la personne du centre de contrôle qui nous a suivis toute la semaine — elle nous accueille avec un grand sourire. On fait tamponner nos cinq checkpoints : tout est en règle, pochette scellée jamais ouverte.

Navette, hôtel, douche chaude, et rendez-vous pour la grande soirée Red Bull “Can You Make It?” : un hangar, une terrasse, un DJ, 900 participants qui dansent, des récap’ des plus beaux moments, un rider freestyle qui enchaîne les figures, et des anecdotes folles (des équipes ont échangé des canettes contre des entrées improbables, même pour des championnats du monde). On n’a pas gagné la compétition, mais on a gagné tout le reste : des rencontres, de la débrouille, des toits inattendus, et cette sensation rare d’avoir vécu pleinement.

Suite à l’arrêt de l'aventure pendant deux jours on visait le top 200 et à l’affichage des scores (qui étaient cachés 24H avant la ligne d’arrivée) surprise… ON EST 191èmes ! Pas peu fières d’avoir fait mieux que 109 équipes en 5 jours.

Le lendemain, avion, retour à Paris. Bilan : environ 1 100 km parcourus sans argent, plus d’une soixantaine de canettes échangées, cinq checkpoints validés… et une amitié renforcée. On l’a fait.


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